Le baron d'empire LAURENT SCHOBERT (1763-1846) à partir de son dossier militaire conservé au Service Historique de la Défense de Vincennes. 

Enfant de troupe, régiment de Nassau-Sarrebruck, 96ème de Ligne, Garde consulaire, 4ème de Ligne, colonel du 3ème de ligne, gouverneur de l'île d'Oléron, général de brigade, Chevalier puis Baron d'empire, décoré de la Légion d'honneur, la Couronne de fer sous le premier Empire, la Croix de Saint-Louis et l'Ordre royal de la Légion d'honneur sous la Restauration.  Il participe aux campagnes :
  • de la REVOLUTION (Valmy, expédition de Trèves, Ketterich, Pirmasens, Bamberg, Amberg et Wurtzbourg 1792-1796), 
  • du CONSULAT (Marengo 1800), 
  • de l'EMPIRE (campagne d'Autriche Hollabrunn et Austerlitz 1805; campagne de Pologne Heilsberg 1807; campagne de Bavière et d'Autriche Teugen-Hausen, 1ère journée de Eckmühl, 2ème journée de Essling, Wagram 1809; les deux campagnes de Saxe le siège de Stettin 1813) 
  • et des CENT-JOURS (organisation de la Garde nationale du Bas-Rhin 1815). 
Ensuite sa vie de demi-solde et sa retraite à Blandy-les-Tours en Seine-et-Marne au cours des deux restaurations.


CHARLES SCHOBERT (1912 – 1939), mitrailleur réserviste au 49ème RI, blessé, décoré de la Croix de guerre lors du repli des forces engagées dans la Sarre (octobre 1939). 

Son parcours est l'occasion d'apporter un éclairage sur l'offensive dans la Sarre (septembre - octobre 1939) qui est un épisode méconnu du tout début de la seconde guerre mondiale. 

En effet, c'est la seule initiative offensive de l'armée française contre la Wehrmacht sur les frontières de l'Est pendant que les troupes britanniques se rassemblent en France et que l'Allemagne nazie est pleinement engagée en Pologne. Son arrêt marque le début de la "Drôle de guerre" et un changement d'état d'esprit des Alliés (France - Royaume-Uni): se préparer à une guerre longue derrière la ligne Maginot.
Deux soldats survivants de la Grande guerre : Léon Louis Aubin et René Serre à partir des fiches matricule et de leurs cartes postales (aimablement prêtées par madame Catherine Legay, respectivement son grand-père et son grand-oncle).

LEON LOUIS AUBIN est successivement 
  • au 10ème puis 121ème Bataillon de Chasseurs à pied (BCP) sur le front des Vosges (1915), 
  • au 121ème Régiment d'Artillerie Lourde (RAL),
  • au 2nd front aéronautique de Lyon (1917). 
Il est blessé et démobilisé.  

RENE SERRE est successivement 
  • au 131ème Régiment d'Infanterie (RI)
  • au 113ème Régiment d'Infanterie sur les fronts de l'Argonne (1915 – 1916) 
  • et enfin au 4ème Régiment d'Infanterie sur les fronts Verdun (novembre – décembre 1916) puis de l'Aisne (Chemin des Dames avril 1917). 
Il obtient le grade de caporal et est décoré de la Croix de guerre. 
Il est prisonnier en Allemagne, son retour et sa démobilisation sont présentés.


Leurs cartes postales sont l'occasion d'une étude sociologique: la carte postale comme source historique puisque témoignage des poilus et de leur famille, les évocations du front et de l'arrière pendant la Grande guerre. 
Elles sont présentées, transcrites et commentées en Annexes. 
A VENIR, à partir des dossiers militaires conservés au Service Historique de la Défense de Vincennes, le parcours des deux fils du baron Laurent Schobert : 
  • L'aîné Laurent-Joseph Schobert ( campagnes en Afrique 1842 – 1850 et 1853 - 1854, guerre de Crimée 1854 - 1856 , Italie 1859 et siège de Paris 1870), décoré de la Légion d'honneur
  • Le cadet Oscar-Laurent Schobert (campagne d'Afrique 1847 – 1851, guerre de Crimée 1854 – 1855), blessé, décoré de la Légion d'honneur.
Au travers du témoignage de Alphonse Grenier (LE JOURNAL D'UN MOBILE DE SEINE-ET-MARNE A LA DEFENSE DE PARIS 1870 - 1871 (COMPAGNIE DU CANTON DE CRECY), Meaux, 1874) habitant de Villiers-sur-Morin, revivez le parcours du 2ème bataillon de la Garde nationale Mobile de Seine-et-Marne au siège de Paris 1870-1871: la fin du second empire, la naissance de la IIIème République, les deux batailles du siège de Paris: 
  • Villiers-sur-Marne et Champigny (fin novembre et début décembre 1870) 
  • Buzenval (janvier 1871). 
Un conflit où la France connaît une succession de défaites, un conflit où naît laborieusement la IIIème République, un conflit qui, aujourd'hui, est éclipsé par la Grande guerre mais qui revit au travers de l'histoire locale... 

MARCEL RONDEAU (34 ans en 1939) est instituteur ardennais et lieutenant de réserve au 136ème Régiment d'Infanterie de Forteresse. Son parcours militaire traverse la Drôle de guerre (septembre 1939 – mai 1940), la bataille de France (10 mai – 22 juin 1940) ainsi que la captivité en Allemagne à l'Oflag VIA Soest (21 juin 1940 – juillet 1942).


Raconter le parcours de Marcel Rondeau c'est tout d'abord rendre hommages aux combattants français qui n'ont pas démérité face à la Blitzkrieg nazie. C'est aussi éclairer sur les débuts européens du nouveau conflit mondial, rappeler le déroulement de la Drôle de guerre et de la bataille de France tout éclairant sur les stratégies et les tactiques des belligérants, le contexte économique et politique de la France, du Royaume-Uni et de l'Allemagne nazie.


Enfin, son parcours permet de présenter le sort des officiers français prisonniers en Allemagne et sur la collaboration économique du régime de Vichy.


Les sources sont la fiche matricule, les témoignages rassemblés par Léon Watelet, des archives au SHD de Vincennes pour le 136ème RIF et aux archives nationales pour les prisonniers de guerre. Nouveau paragrapheNouveau paragraphe

LOUIS-ALEXIS Favre (32 ans à la mobilisation – 69ème BCP) est le frère aîné, PIERRE-HONORE FAVRE (24 ans à la mobilisation – 147ème RI soldat, caporal, sergent, adjudant – croix de guerre – mort pour la France 1916) est le frère cadet.

Présenter leur parcours revient à raconter les grandes offensives à l'Ouest :

  • La bataille des frontières,  la contre-offensive de la Marne, la course à la mer, l'Argonne (1914).
  • La Champagne, les Eparges (1915).
  • Verdun et la Somme (1916).
  • Le Chemin des Dames (1917).


A noter que Louis-Alexis intègre deux escadrons du Train des Equipages militaires (6ème puis au 4ème, 1914, 1917) ainsi que les 107ème, 109ème et 101ème Régiments d'Artillerie Lourde (1918)


Leurs parcours est bien-sûr l'immersion dans les combats et les tranchées. Il y a aussi le contexte politique et militaire des offensives ainsi que des thèmes transversaux de la Grande guerre (évolution des armements et des uniformes, les conditions de vie et de combats dans les tranchées, les souffrances des poilus, l'importance d'écrire, la société civile, les permissions). 

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